J’ai fait la Hijra à La Mecque seule avec mon fils PART.2 – Podcast n°40

Pour être honnête, ici on est sur une autre planète Soubhan Allah. A mon arrivée ici je parlais l’arabe littéraire, car j’avais commencé à apprendre en ligne les tomes de Medine. Puis j’ai parlé le dialecte saoudien que j’ai appris sur place. Le dialecte algérien que je maitrise parfaitement m’a beaucoup aidé. Il est possible de se débrouiller sans arabe, avec l’anglais mais je recommande fortement l’arabe (à plus forte raison à la Mecque et à Medine où tout le monde communique en arabe) ne serait-ce que pour remplir les formulaires administratifs qui sont entièrement en arabe. C’est très important que les enfants apprennent l’arabe (littéraire) avant de partir, pour ne pas être exclus, s’intégrer plus facilement, pourvoir assister aux cours de Coran et de science…

Les saoudiennes ne se proclament pas de la salafiya, alors qu’elles accordent une très grande importance au Coran et au Tafsir. Dans l’ensemble elles ont une croyance saine même si il arrive qu’elles envoient des rappels d’innovateurs.

On m’avait dit qu’elles étaient hautaines et froides mais en réalité elles sont extrêmement gentilles et généreuses. C’est juste dans leur éducation de ne pas aller facilement vers les gens et de ne pas parler avec n’importe qui. Elles sont pudiques, très protégées par les hommes de leurs familles. Leur mentalité est différente de la nôtre, elles sont très attachées à la sunna, leur tawakkul est très élevé, les valeurs familiales sont omniprésentes. Avec leurs enfants, dès leur plus jeune l’âge elles portent l’accent sur l’islam : cours de Aquida, fiqh, sira, sciences du hadith… Les mémorisateurs du Coran ne sont pas rares.

Pour finir je conseille à mes sœurs souhaitant faire la hijra, de mettre des sous de côté, de noter les frais nécessaires, de privilégier leur pays d’origine et surtout surtout d’avoir une bonne opinion d’ Allah et placer toute sa confiance en Lui.